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L'AFRIQUE FRANCOPHONE: à la reconquête d'une prééminence perdue?


L’Afrique francophone: urgente nécessité d'un entrepreneuriat structuré ?


Les derniers mois, nous avons eu le privilège de sillonner plus de 8 pays allant de l’Europe, l’orient et l’Afrique. Un fait saillant majeur nous saute aux yeux : la réalité de l’Afrique francophone


Afrique francophone : victime des séquelles sociales et économiques de la colonisation française ?


L’Afrique, le continent le plus riche dans le monde, souffre globalement d’une pauvreté économique. Qu’est ce qui justifie cette situation? Sans tomber dans l’accusation passive, nous trouvons important de comprendre entre autres, les racines historiques de ces difficultés d’émergence économique.

Les autres continents y trouvent leur compte : l’Europe, l’Amérique, l’Asie y puisent des ressources de manière démesurée sans taire les ressources humaines qui y ont été pillées pendant la traite d’esclaves.

Pendant la colonisation, le commerce et l’entrepreneuriat ont été accaparés par les colonisateurs. Les peuples africains ont été assignés à des positions d’asservissement et d’exécutants sur plusieurs générations. Malheureusement, la pseudo-indépendance semble n’avoir pas changé les choses comme on le souhaitait.


Pourtant, les pays d’Afrique anglophone affichent une culture entrepreneuriale tout autre. Il n’est pas à démontrer qu’un fossé est réel entre l’anglophonie et la francophonie africaine. L’exemple flagrant est celui du Ruanda lorsque ce pays a fait définitivement le choix de basculer vers l’anglophonie, une accélération économique ainsi qu’un changement culturel se sont opérés de manière frappante. La culture anglophone est reconnue pour son pragmatisme et son côté simpliste dans les interactions quotidiennes, ce qui facilite le développement d’une culture propice à l’entrepreneuriat.


Éliminer les freins


D’un autre côté, la culture très protocolaire et élitiste, les discours formalistes et procédurales assortis de règles fiscales non favorables aux TPE constituent un frein à l’entrepreneuriat dans la francophonie africaine. Le taux de chômage est élevé dans la métropole, il en est de même dans ses ex-colonies….Les formalités entrepreneuriales sont assez ardues en métropole, il en est de même dans ses ex-colonies…Sans parler de l’éducation héritée de la colonisation et qui a très peu évoluée après l’indépendance. Les connaissances sont bien mais travailler l’attitude et le leadership est mieux. Un changement radical dans l’éducation serait le premier pas vers une nouvelle éclosion étendue d’une génération de leaders positifs et économiques.

Pour un développement économique adaptée en passant de la débrouille créative à une créativité formelle génératrice de valeur ajoutée.

Nos interactions avec les communautés des pays que nous avons visité affichent un déficit de diversité

Nous ne pouvons dire que l’Afrique manque de créativité mais disons plutôt que l’Afrique manque d’innovation. Dans toute la réalité des pays que nous avions eu à visiter, les gens se doivent de se débrouiller tous les jours. Dans cette quête de bien-vivre, une créativité est naturellement engendrée, malheureusement, cette créativité de survie ne crée pas toujours de valeur ajoutée. Là est notre souci.


Et si le système encourageait les entreprises à être informelles?


Cela fait plusieurs décennies que nous entendons parler des entreprises informelles mais cela n’est pas encore résolu. Quelle est la logique qui sous-tend le fait que peu importe l’envergure de tes affaires, tu dois payer un certain montant fixe minimum dès lors que tu es une entreprise formalisée? Cela induit que des microentreprises n’auront jamais la chance de s’en sortir? Pourquoi refiler aux TPE des recettes fiscales qui devraient être récupérées auprès de ces multinationales qui prennent tout? Enfin, l’intégrité sera la valeur fondamentale qui aidera l’Afrique à se redresser : l’intégrité des investisseurs internationaux qui y opèrent, l’intégrité des dirigeants qui les gèrent, l’intégrité des politiciens qui y travaillent, l’intégrité des citoyens qui y vivent, l’intégrité des entrepreneurs qui y tirent leur gagne-pain.

Ô intégrité, où es-tu? Tu es devenue une denrée rare. Pourtant la seule adoption de toi comme valeur changerait notre monde économique et social.

A quand les prochaines révolutions africaines, nous espérons qu’elles seront un combat pour un retour vers l’intégrité.

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